Plaisirs et vie quotidienne au Moyen-Âge

Plaisirs et vie quotidienne du Moyen-Âge

Vous trouverez dans ce topic tout ce qui concerne la vie quotidienne au Moyen-Âge. Ces sujets concernent donc aussi bien les sorciers que les moldus, quel que soit leur rang dans la hiérarchie. Les données suivantes ont été réalisées à l'aide de Wikipédia, du livre "Racines du Futur 2" (manuel d'histoire), de l'encyclopédie EHP et du cours d'histoire de Demonius Graymes. En cas de question ou de demandes de précision, merci de vous référer à ce topic si vous n'avez pas trouvé la réponse dans les quelques sujets sur la vie et les moeurs médiévales.

La vie quotidienne des seigneurs

La noblesse peut se subdiviser en deux catégories : la chevalerie et la noblesse seigneuriale. Bien entendu, les deux castes peuvent être combinées (ça arrive relativement souvent), mais les occupations y afférentes ne changent pas.

La noblesse seigneuriale passe la majorité de son temps à gérer les affaires de ses domaines, et éventuellement à faire la guerre à d'autres seigneurs, à l'instar des chevaliers. Sa principale occupation est de rendre la justice en réglant les différents entre ses différents vassaux ou ses paysans ; de veiller à l'économie et à la prospérité de ses domaines et de veiller à la bonne marche de tout son petit monde. La noblesse a aussi reçu de l'instruction : lecture, écriture, arts de la chevalerie (tir à l'arc, quintaine, mêlée, combat à l'épée, etc) ; ce qui lui permet par la même occasion de venir en aide à son suzerain en cas de pépin.

La chevalerie, qu'elle soit fieffée (en possession d'un fief) ou non, se charge exclusivement des arts de la guerre. En temps de paix, elle s'entraine, ou aide son suzerain à garantir l'équilibre de la seigneurie. La chevalerie n'est pas toujours instruite, et elle est pour majorité formée de fils cadets de nobles ou d'anciens roturiers adoubés pour services rendus.

La vie quotidienne des moines et moniales

Les moines et les moniales se lèvent tôt le matin pour assister aux Vêpres (messe ayant lieu à 6h00 du matin). Ils vont ensuite prendre un premier repas composé de mets simples comme du pain, de l'eau et de la bouillie, éventuellement avec du miel. Ils partent ensuite vaquer à leurs occupations jusqu'à 10h00, heure de la seconde messe (qui dure une heure). Certains d'entre eux vont alors s'atteler à la préparation du repas de midi, tandis que les autres s'occupent pour la plupart de l'intendance. Ils mangent, et ensuite retournent à leurs tâches :
Les copistes copient la Bible et d'autres textes sacrés, entre autres dans le but de les préserver, mais aussi dans celui de les vendre à prix d'or à la noblesse.
Certains s'occupent des terres de leur monastère, par exemple dans les cultures, lorsqu'ils n'ont pas de serfs assignés à ces tâches.
D'autres prennent en charge l'intendance, à savoir tenir le monastère dans un état de propreté impeccable, ou s'attèlent à d'autres tâches comme des inventaires ou des prières.
Ils assistent à une dernière messe après avoir dîné, et vont ensuite se coucher assez tard.
Le dimanche est consacré entièrement au Seigneur.

Musique et danse en 1195

En cette époque reculée qu'est la nôtre, la musique et la danse n'étaient pas vraiment ce que l'on connaît actuellement... Mais voici de quoi éclairer vos lanternes !


La musique était assurée par des ménestrels (à ne pas nommer trouvères ou troubadours, ces deux mots étant français et pas anglais) itinérants qui se baladaient de chateau en chateau pour égayer les banquets et les tournois, tout comme pour gagner leur vie. Ils composent leurs chansons en fonction de ce qu'ils voient sur leurs chemins (le tout tourné de manière à flatter le seigneur riverain, bien entendu ! ), mais exécutent aussi des chansons traditionelles. Dans l'obligation de transporter leur(s) instrument(s) avec eux, les ménestrels ne s'encombrent pas d'instruments lourds : petite harpe à vingt cordes, tambour, flûte à bec et luths sont les plus communs.
La musique sacrée est quant à elle écrite pour deux ou trois voix, sans accompagnement, à la mode médiévale. La première voix chante le texte, la seconde chante à la quinte de la première, et la troisième à l'octave de la première, ce qui donne un effet que nous qualifierons aujourd'hui de "creux" en raison de l'absence de la tierce (considérée comme dissonante au Moyen-Âge).
Les danses sont quant à elles simples, souvent inspirées des traditions paysannes. Ancêtres des gavottes, gigues et autres farandoles en représentent la grande majorité.

Banquets et festins

Les banquets sont souvent organisés par les seigneurs riverains, histoire de distraire leur peuplade comme de régaler leurs hôtes éventuels. Quelques traditions sont à respecter, entre autres au niveau de placer le couvert.

Le seigneur riverain se tient au centre de la table principale. A sa droite se tient son invité de marque, et à sa gauche soit son plus grand vassal, soit un second invité de marque (marque inférieure à celui de droite, cela va de soi). Ensuite, les convives se placent à gauche comme à droite par ordre décroissant d'importance. Une fois la table remplie (quinze convives le plus souvent, mais en aucun cas treize ! ), d'autres tables sont disposées, auxquelles s'asseyent sans ordre réel les autres convives.

L'on mange avec ses doigts, éventuellement à l'aide d'un poignard, d'une dague ou d'une cuillère (tout dépend des plats), dans un tranchoir (large tranche de pain rassis évidée dans laquelle on place les mets) pour les plats solides, et dans des écuelles pour les plats liquides comme la soupe. Le pain et le sel sont de mise à table car ils symbolisent l'hospitalité.

Vu les difficultés de conservation des plats, la viande est servie très cuite, souvent très épicée et vinaigrée (histoire de ne pas avoir (trop) de bactéries dans le coin). Le pain est le plus souvent frais pour le seigneur, excepté celui du tranchoir (heureusement). Et les plats se succèdent sans ordre réel, en fonction du nombre et des envies.

Pour agrémenter le festin, il est courant de requérir les services de ménestrels et de fous pour distraire l'assemblée.

Les plaisirs de la chevalerie

Être chevalier n'implique pas que combattre, protéger les faibles, la veuve et l'orphelin, ça implique aussi quelques menus plaisirs dérivés de l'entraînement et permettant aux chevaliers de se faire reconnaître et de voir vanter leurs exploits chevaleresques. Mais voyons d'un peu plus près en quoi consistent ces mots : quintaine, tournoi, joute, mêlée, tir à l'arc...

Commençons par l'entraînement : lors de son apprentissage, le futur chevalier apprend à courir la quintaine. Ce pantin de taille humaine, rembourré de paille et armé d'une lance de tournoi ainsi que d'un bouclier, symbolise l'adversaire. Le but est de faire faire à la quintaine une rotation de 180°. Ce genre de sport est toujours pratiqué par les chevaliers adoubés.

Le tournoi consiste en trois grandes épreuves : la joute, la mêlée et le tir à l'arc. Il est organisé la plupart du temps par des seigneurs avide de distraction ou de recruter de jeunes chevaliers, et qui le plus souvent rapporte une certaine somme (argent, fief, en plus de gloire et honneurs). Voyons en détail ces épreuves...

La joute oppose deux chevaliers armés d'une lance de tournoi et d'un bouclier. Ils doivent se courir sus et se heurter de leurs lances. Le but est de faire "vider les étriers" à l'adversaire, autrement dit de le faire tomber à bas de son cheval. C'est en général le concours qui rapporte le plus d'argent au chevalier vainqueur.

La mêlée est en général la première épreuve du tournoi. Elle oppose plusieurs groupes de chevaliers qui s'affrontent. Le dernier demeuré en selle est déclaré vainqueur. Très violent, ce genre de combat se rapproche le plus du réel ; et les blessures n'y sont pas rares. C'est le concours qui rapporte une somme moyenne.

Le tournoi d'archers est le troisième concours. Moins honorifique mais tout aussi ardu, il oppose plusieurs archers. Le but est de toucher le centre de la cible d'une distance sans cesse accrue, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que deux adversaires. Le vainqueur est alors celui dont la flèche atteint le plus près du centre de la cible.

Quelques traditions générales

Voici quelques us et coutumes en usage au Moyen-Âge. Cette rubrique sera mise à jour en fonction de nouvelles données.

Offrir le pain et le sel garantit l'hospitalité d'un seigneur vis à vis d'un autre. Le seigneur ne peut donc pas faire le moindre mal à son hôte sous peine de blâme, voire de malédiction.

Se serrer la main lorsque l'on se croise sur une route signifie à son vis-à-vis que l'on n'est pas armé ou que l'on ne lui veut pas de mal.

Trinquer a pour but de faire se verser quelques gouttes de son verre dans le verre de l'autre (et vice-versa) histoire de lui signifier que l'on ne veut pas l'empoisonner.