Earls of Tenebrae
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Bienvenue dans le monde de Harry Potter à l'époque médiévale...
En ces temps de chasse aux sorcières, de croisades et de l'ascension de deux grands mages noirs, saurez-vous trouver votre place?
 
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 Prière (libre)

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Demonius Graymes
~ Comte des Ténèbres~

Demonius Graymes


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MessageSujet: Prière (libre)   Prière (libre) Icon_minitimeSam 22 Aoû - 15:04

Les rêves sont parfois si réels… Celui-ci s’était réalisé, bien qu’avec un bon temps de retard (mais inutile de trop en demander au temps, n’est-ce pas ? Le Seigneur accordait toujours bien des bontés à condition de le servir fidèlement et d’avoir d’excellentes raisons de lui faire quelque demande, quelque prière en sus de celles qu’il faisait en compagnie de sa famille matin et soir. La bonté du Seigneur Dieu Notre Père tout Puissant était infinie pour ceux qui lui vouaient un amour inconditionnel, et aussi étrange que cela puisse paraître, Demonius et les siens faisaient preuve d’une certaine piété. Tout semblait au nouveau Comte des Ténèbres être une bénédiction du seigneur, surtout le fait de trouver enfin celui avec qui il pourrait bien réaliser son rêve et son ambition. Le Seigneur leur avait autorisé la prise de pouvoir sur le monde des moldus, affirmant ainsi la supériorité des Sorciers, n’est-ce pas ? Tout était donc de droit divin, et les opposants se mettaient ainsi à l’ombre de la religion en s’opposant à eux, bénis du Seigneur dans leur propre Croisade. Ils étaient dans leur bon droit, que dire de plus ? Tout semblait couler de sources à ses yeux. La chapelle du château de Leicester n’avait jamais autant été illuminée de cierges et de bougies, jamais les comtes n’avaient autant révéré les saints qui leur accordaient les joies de la bagarre, et donc par conséquent (leur entreprise n’était-elle pas bénie des dieux, et donc intouchable ou presque ?) aussi celles de la victoire qui leur serait accordée. Quand ? Ils ne se posaient pas une telle question, tant ils la jugeaient impropre à être suggérée. Ils avaient tous deux tout leur temps. Quelques semaines, quelques mois, quelques années… ils étaient des Croisés au même titre que le Roi qu’ils révéraient de tout leur cœur quand bien même il était moldu (aux yeux du comte de Leicester, il était même le seul moldu digne d’être apprécié), le bon cher Richard au Cœur de Lion. Ils étaient des croisés, leur croisade était certes bien différente, mais cela n’en revenait-il pas au même ? N’allaient-ils pas libérer le monde sorcier du monde moldu, réduire les moldus en cendres ou en esclavage au même titre que les elfes de maison ?

Leur ambition était terrible, extraordinairement violente. Ils l’affichaient tous deux avec un sourire goguenard et une fierté outrecuidante à souhait. Qui étaient-ils, des religieuses ou des « monstres », comme on s’amusait parfois à les nommer dans les couloirs du Cadastre, je vous le demande ! Leur but n’était-il pas de commencer par faire régner la terreur pour mieux régner tout simplement par la suite ? N’était-ce pas là leur principale ambition, celle que tout homme de leur trempe et de leur vertu pourrait poursuivre ? Alors pourquoi tant d’interrogations, lorsque l’on n’avait pas à s’interroger plus avant sur le bien fondé de ses actions ? Il n’y avait pas la moindre question. Il n’y avait que des réponses. Et quelles réponses ! Quelles perspectives, sous quel heureux jour l’avenir s’offrait-il à eux ! Lui et Astreus, sur le trône d’une Angleterre devenue terre des Sorciers, et ensuite leur descendance commune continuant à perpétrer les vieilles traditions d’un monde devenu uniquement sorcier, dans lequel les traîtres de moldus, viles créatures qu’ils étaient, n’avaient plus leur place, quand ils n’avaient pas une petite place d’esclaves ! Tout ce rêve enfin réalisé, toute cette ambition devenue leur… Le vœu de tant de familles sorcières, à en juger par celles qui s’étaient sans hésiter jointes à eux le sourire aux lèvres, un sourire de vengeance qui ne laissait rien augurer de bon. De bon pour les moldus, bien évidemment ! Qui oserait s’en prendre à lui lorsque l’on savait toutes les merveilles d’inventivité cruelle qui étaient entassées dans ce château sinistre ? Il faudrait être fou pour entreprendre cela ! Braver les bijoux ensorcelés, le Voile de la Mort, l’épée Félonne… Il fallait véritablement manquer terriblement de bon sens pour oser ! La sécurité des deux comtes était donc une chose assurée ou presque. Le risque zéro n’existe pas, sa sœur Célimène en avait bien fait les frais auparavant, lorsqu’elle était morte sur ce bûcher dressé par ces immondes moldus… Elle avait été la preuve qu’une cohabitation entre les sorciers et les moldus était chose impossible, elle avait été l’élément déclencheur qui avait permis à son frère et au futur gendre de celui-ci de réaliser le péril dans lequel ils étaient tous, et ce qu’ils auraient ensuite à accomplir. Une véritable Croisade contre les abus existant entre les deux races, ou plutôt une Croisade contre les abus des moldus à l’égard des sorciers. Une Croisade dont l’accomplissement serait la victoire définitive des sorciers, ces êtres si infiniment supérieurs aux simples moldus qui se réclamaient être les véritables bénis du Seigneur Dieu notre Père, et qui au nom de la chrétienté, s’accordaient le luxe de tuer les sorciers par divers moyens. Cela ne marchait pas toujours, étant donné l’invention du sortilège de Gèle-flamme, mais néanmoins cela marchait assez de fois pour qu’ils continuent sans même se demander s’ils étaient dans leur droit ou non.

Ils auraient la réponse bien assez tôt. Les songes deviennent bien souvent réalité, et les leurs devaient être hantés de défaite tandis que ceux des Comtes des Ténèbres et de leurs Lords et chevaliers étaient uniquement emplis de l’espoir d’une grande victoire que verrait le monde entier, poussant les autres sorciers à imiter leurs décisions et permettant ainsi à la race moldue d’être à jamais anéantie. Un but sacro-saint dans lequel il œuvrerait guidé par la main charitable du Seigneur, quoi qu’en disent ceux qui s’étaient fait nommés l’Inquisition. On verrait bien par la suite qui des deux avait raison sur ce point. En ce qui concernait Demonius, il savait la réponse déjà sienne, et ne s’en faisait pas outre mesure sur un sujet auquel il avait déjà réponse. Aussi continuait-il à prier le Seigneur Dieu Tout Puissant, le priant avec ferveur de lui accorder cette victoire qu’il désirait tant.
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Astreus Prince
~ Comte des Ténèbres~

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MessageSujet: Re: Prière (libre)   Prière (libre) Icon_minitimeDim 6 Sep - 21:49

Ca y est. Ils avaient fait tous deux le grand saut. Après des mois et des mois de discussions, d'échanges, et autres discours sur leurs convictions profondes puis sur la mise au point de leur plan d'attaque, ils y étaient. Tout avait enfin commencé. Demonius et lui avaient mis enfin leurs plans alambiqués en branle et leur grande "croisade", comme Demonius aimait appeler leur combat, avait commencé. Certes, cela faisait déjà quelques temps que la lourde machinerie que leurs esprits tordus et ténébreux avaient imaginée s'était mise en marche. Mais c'était seulement maintenant qu'il voyait les premiers impacts, qu'Astreus réalisait pleinement ce qu'ils étaient sur le point d'accomplir.

Un petit pas pour eux, un grand pas pour les sorciers. Et quel pas ! Jamais Astreus n'aurait pensé trouver quelqu'un ayant des convictions et des idées si proches des siennes. Et surtout quelqu'un ayant, comme lui, l'envie irrépressible de faire changer et bouger les choses. De rendre aux sorciers leur place véritable : à savoir en dominants et non en dominés. C'était pour lui une aberration que les sorciers s'écrasent de la sorte face aux moldus, auxquels ils étaient pourtant infiniment supérieurs. La magie leur donnant un pouvoir indéniable, alors pourquoi se laissaient-ils bêtement persécutés ainsi ? Et pourquoi seraient-ils obligés de sa cacher, voire, comme certains commençaient à émettre l'idée, de se protéger en vivant en secret et à part des moldus ? C'était aux moldus, ces êtres infâmants si obtus et si mineurs, qui devraient plutôt se cacher et être oppressés, voire supprimés purement et simplement. Oui, il haïssait les moldus. Peut-être pas pour les mêmes raisons que Demonius, ne partageant pas sa foi ardente par exemple, mais il les haïssait autant que son aîné.

Bref, tout ça pour dire qu'Astreus n'en revenait toujours pas d'avoir trouvé un tel allié. Et surtout qu'ils aient tous deux progressés si rapidement en de nombreux points. Aussi bien question organisation et mise en application de leur plan d'attaque, que question gonflement des troupes et recherche d'alliés. Entre les vampires qu'Astreus espérait convaincre de se joindre à lui, et les démons dont Demonius se chargeaient de rallier... Autant dire que tout ceci avançait bien plus vite et sous de biens meilleurs augures que ce qu'Astreus aurait espéré dans ses rêves les plus fous.

Sombres pensées, diriez-vous. Bienheureuses pensées, vous répondrait le jeune homme fringant qui descendait à l'instant les escaliers, un large sourire énigmatique sur les lèvres. Jeune homme qui n'était autre que notre fameux Astreus. Un Astreus plus qu'heureux, toutes ces folles pensées lui vrillant le cerveau sans pour autant miner sa bonne humeur alors éclatante. Surtout si l'on rajoutait le fait que sa jeune et belle épouse, dont la présence le troublait tant par moments au point de lui faire perdre toute contenance et toute bienséance, n'était pas là, partie pour un voyage auprès d'il ne savait qui pour il ne savait quoi. Il n'avait, à vrai dire, préféré ne rien demander à sa belle épouse, lui faisant toute confiance d'une part, et ayant souhaité l'éviter lâchement d'autre part. Il faut dire, que, depuis l'étrange incident où il l'avait frappée, lui qui pourtant se targuait de n'avoir jamais frapper une femme, il se sentait plus que mal à l'aise en présence de la jeune femme. Et en présence du paternel de la jeune femme aussi...

D'ailleurs, en parlant de paternel.... Astreus venait de franchir le seuil de la grande salle, quand il aperçut le patriarche de la maisonnée, j'ai nommé Demonius lui-même. Astreus s'arrêta net, hésitant un court instant. Puis sentant qu'il serait plus que malvenu qu'il rebrousse chemin ou qu'il tente encore d'éviter l'homme, il se décida à continuer son avancée. Prenant place à la table non loin de l'homme ténébreux. Mais pas tout près quand même. Allez savoir. Un sortilège perdu était si vite arrivé. Peut-être que Demonius ne savait rien de l'incident qui était arrivé avec sa fille. Mais peut-être savait-il... Et s'il savait, nul doute que ça allait chauffer pour Astreus, qui aurait grand mal à s'expliquer et qui devrait, à sa plus grande honte, se justifier, voire avouer sa faiblesse troublante devant sa Isis, à celui qu'il considérait comme son mentor. Il craignait qu'en avouant une telle honte, il perde définitivement l'estime de l'autre. Or s'il y avait bien une chose qu'il aurait voulu éviter, c'était perdre cette estime justement.

Gêné, troublé, plus que mal à l'aise, voilà les sentiments enragés qui tenaillaient le jeune homme, le clouant presque sur place sur sa chaise, tandis qu'il tentait de paraître aussi nonchalant que d'habitude. C'est dingue comment tout d'un coup, sa bonne humeur s'était envolée. Mais il ne pouvait décemment laisser ce lourd silence plus que pesant et chargé de ses angoisses s'installer entre eux deux, n'est-ce pas ? Il se devait de paraître comme d'habitude. Et donc d'engager la conversation avec son aîné. C'est donc d'un ton un peu trop rauque à son goût qu'il prit la parole :


- Je vous trouve bien songeur, cher Demonius.

Comme cela sonnait faux... Merlin. Venait-il de se trahir ? Hum... Fort possible. Etrange comment, face à cet homme, Astreus ne parvenait pas, ou si rarement, à cacher ce qui le rongeait ou ce qu'il aurait pourtant voulu lui cacher... Etrange. Et plus qu'embarrassant.
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