Chasse interrompue... [PV Garcia, Ilona, Astreus]

La grande place de Londres...
Un endroit charmant si on excluait l'esplanade qui servait de lieu de pendaisons aux quelques marauds qui avaient la mauvaises idée de se faire attraper. C'était aussi la place de marché et, chaque matin des centaines de commerçants s'y retrouvaient pour essayer de vendre les fruits de leurs labeurs.
Une agitation incroyable régnait là. Se mêlaient les cris des vendeurs, ceux des bêtes en ventes, les conversations plus ou moins polies et les hurlement de rage de ceux qui venaient de s'apercevoir qu'ils avaient été dépouillés de leur bourse par tel ou tel malandrin. La bousculade était permanente et l'espoir de retrouver le voleur en question dans cette foule était inexistant, pour ne pas dire ridicule.

Ce matin là ne faisait pas exception et la place bondée résonnait des cris et des rires d'une masse mouvante et hétéroclite.
Plongé dans cette multitude, Bryndel était en plein dans son élément. Une agitation perpétuelle ne pouvait que faire plaisir à notre vampire hyperactif et il ne craignait pas les voleurs.
La simple vue de sa démarche altière, de son regard autoritaire et de l'aura ténébreuse qui l'entourait suffisait à faire battre en retraite même les plus téméraires. Bien que complètement aveugle à tout ce qui pouvait se référer à de la magie, les moldus était suffisamment instinctif pour ressentir tout ce qu'il pouvait y avoir de noir et de dangereux en cet homme. D'ailleurs, était-ce un homme ?
Il semblait bien... Après tout, il n'avait rien de véritablement extraordinaire, passant pour un jeune homme de bonne famille avec ses vêtements couteux à moitié cachés par sa longue cape noire.
Ses yeux vert et brillants sont les seuls témoins de son âge avancés, le reste de son corps étant celui d'un jeune homme d'une vingtaine d'année, bien loin des cinq siècles passés que sont sa réalité !

Ce qu'il fait là, au milieu de la grande place de Londres, il ne le sait pas vraiment. L'ennui fait parfois faire de drôle de chose. Et dieu sait qu'il s'ennuyait, comment pourrait-il en être autrement après cinq siècles de vie ?
Bien sur, elle avait été pour le moins agitée cette vie. Emplie de guerre et autres batailles que notre vampire affectionnait tout particulièrement. La joute mortelle qui l'avait opposé aux autres clan vampire pour finir par le laisser seul à la tête de sa race avait été si longue et sanglante qu'il en avait oublié ce que pouvait bien être la paix et quel goût elle pouvait avoir.
Mais à présent, il ne risquait plus de l'oublier ce gout acre qu'il goutait depuis plusieurs années. Quoi de plus ennuyeux pour un vampire de sa trempe, digne fils d'un fier guerrier Gallois, que de se retrouver dernier vainqueur d'un champ de bataille déserté et sans aucun adversaire à sa mesure ? Les derniers vampires existant sur cette terre étaient ceux de son clan, personne pour lui tenir tête... La mort était parfois bien triste...
Avide de combler l'ennui dans lequel il se noyait, il avait désespérément chercher des adversaires à sa taille mais peu était soucieux de se mettre à dos le clan des Theoran, d'ailleurs, les temps changeait et il avait dû bon gré, mal gré calmer ses ardeurs guerrière.
Ce n'était pas non plus du gout des membres du clan d'ailleurs... N'ayant plus personnes pour passer leur nerfs, ils passaient leur temps à se chamailler pour un oui ou un non et les grondements inhumains qui secouait le manoir de Ice Home faisaient souvent sortir Bryndel de ses gonds.
Non pas qu'il ai besoin de ça d'ailleurs... Bryndel était comme nous l'avons dit, loin d'être une personne calme et en plus d'un besoin maladif d'action et de mouvements, il était aussi extrêmement colérique. Des crises de fureurs absolument inconcevable secouait parfois le manoir et calmait instantanément les ardeurs des belligérants. Il faut dire que dans ces moments là, il était tout simplement effrayant. La noirceur soigneusement cachée remontant alors à la surface et son caractère meurtrier ne faisant plus de doute.

Sentant que sa faible patience atteignait ses limites, il avait jugé plus sage de quitter le manoir pour quelques jours et était partit vers sa destination habituelle : Londres.
Il avait hésité à aller voir son ami Astreus puis avait décidé que l'heure était un peu trop matinal pour rendre visite à un humain. Ses pas l'avait donc mené au beau milieu du marché de la grande place et après tout, il ne s'y trouvait pas si mal.
Ses yeux vifs suivaient chaque mouvements, ce qui n'était pas un mince exploit dans ce déchainement de mouvements. Parfois, son regard glissait vers tel ou tel enfant de moldus. Il allait bientôt devoir se nourrir et personne n'ignorait que ses préférences culinaires allait toujours vers les plus jeunes, en particulier les fillettes.
Son regard s'arrêta d'ailleurs vers une mignonne gamine qui tenait sa mère par la main. L'enfant guère âgée de plus de quelques années leva des yeux innocent vers la créature, inconsciente du danger. Son instinct l'avertit néanmoins que quelques chose n'allait pas et elle se mit à pleurer, tendant les bras pour que sa mère la prenne dans les siens. Le vampire s'éloigna à regret, ce n'était pas vraiment le meilleur endroit pour chasser, d'ailleurs il n'était pas là pour ça.
Mais pourquoi était-il là en fait ?
Il s'aperçut avec un peu de retard que ses pas avait peu être été pas mal guidé inconsciemment par son appétit. Après tout, l'odeur délicieuse de tout ces humains les uns sur les autres avait de quoi faire tourner la tête à n'importe quel vampire.
Ses muscles se raidirent instantanément à cette pensée. Décidément, il avait laissé sa soif prendre des proportions bien trop importante, et puisqu'il était à Londres, autant en profiter pour chasser...

Peu soucieux de faire ce genre de chose au beau milieu de cette foule, il commença à s'éloigner du centre du marché. Il ne serait sans doute pas très difficile de subtiliser tel ou tel gamine dans la périphérie de la grande place puis de descendre dans les catacombes, là ou on ne la retrouverait jamais.
Son allure avait changé, plus souple, plus animale. En lui le prédateur veillait mais un imprévu vint le déranger dans ses activités.
Réprimant sa colère, il pivota instantanément pour faire face à celui ou celle qui semblait vouloir lui faire la conversation...

Un enfant... Le destin avait donc décidé de s'en mêler et de lui faciliter les choses ? Étrange, et un peu agaçant aussi : c'était bien trop facile !
Le vampire eut un soupir ennuyé, décidément même la chasse perdait de son intérêt avec le temps. Les guerres étaient terminées, il n'avait plus aucun adversaire à sa mesure et sa nourriture venait se présenter à lui sur un plateau ! Devait-il s'en sentir heureux ? Peut être mais son goût pour l'action le poussait plutôt à grogner contre l'ennui mortel qui s'emparait de lui depuis quelques décennies. Depuis combien de temps n'avait-il pas eut à résoudre un problème important ou à écraser un adversaire à sa mesure ? Nouveau soupir...

Toutefois Bryndel était quelqu'un de bien élevé et il aurait été irrespectueux de refuser ce met de choix qui semblait lui être offert par la providence. Il s'immobilisa donc complètement, ses yeux verts dardés sur le gamin.
Son attention déjà soutenue redoubla lorsqu'un deuxième gosse vint rejoindre le premier, absolument identique. Tiens tiens... Des jumeaux ? Intéressant, il avait une grosse soif.
Ils semblaient se disputer et ne lui accordaient plus la moindre attention. Il en profita donc pour s'approcher de cette démarche inhumaine et silencieuse, une démarche de fauve.

"Je peux vous aider les enfants ? Vous semblez... Perdu... "

Sa voix était calme et agréable, pleine de cette politesse attentive qui trahissait l'homme de bonne famille. Il semblait tout à fait normal ainsi penché sur eux, ayant l'apparence d'un jeune homme d'une vingtaine d'années. Seule ses yeux profond et cernés et son aura glacial aurait pu le trahir, mais qui soupçonnerait un vampire sous cette gentillesse ? Son œil se fit curieux lorsqu'il détailla les deux jumeaux et s'attarda sur leurs yeux :

"Parfaitement identiques, des yeux verrons. Voilà qui n'est pas courant, si je vous avez déjà rencontré je vous aurais forcément remarqués..."

*...Et sentis...*

La fin de la phrase n'avait pas été prononcée évidement, seulement pensée. En effet, l'odeur de sang frais qui lui chatouillait à présent les narines était très agréable, ils sentaient vraiment bon tout les deux. Toutefois il n'avait pas pour habitude de prendre le moindre risque et donc il n'était pas question de tuer des enfants appartenant à la caste des nobles. Ceux-ci était en général chéris et aimés comme de véritables trésors et donc leur disparitions ferait des émules. On les rechercheraient, une enquête aurait lieu et cela l'ennuierais au plus haut point. Tandis que les fils des pauvres gens, eux... Nul ne les recherchaient, nul ne s'en inquiétait. Après tout, la mortalité infantile des pauvres étaient assez élevé pour qu'il puisse y prélever sa part. Il tenta de se renseigner :

"Quel est votre nom jeunes gens ? Vous habitez loin d'ici ?"

Encore cette voix charmante, bien posée et tranquille. Il se tenait parfaitement immobile, peut être même un peu trop d'ailleurs car cela en semblait assez peu naturel. Mais c'était un de ces détail que l'on ne remarquait pas, ou trop tard : n'est ce pas ?

Long silence. Il attend leur réponse en sondant leur esprit, s'étonnant de leur profondeur chez des êtres aussi jeunes. Tiens ? Etonnant. Sa curiosité s'intensifie, de même que son regard. Qui sont ces enfants ?

Une voix… Elle coupa net au dialogue des deux enfants qui, se regardant mutuellement, rejetèrent simultanément toute leur attention sur l’individu s’étant approché d’eux deux. Évidemment, ils ne s’étaient pas exactement attendus à cela. Qu’il ne vienne s’adresser directement à eux? Pas vraiment. Un écho résonna dans la tête de Garcia lorsqu’il prolongea son regard dans le sien. Ce fut étrange… Comme ce sentiment de déjà vu? Quoi qu’il en soit il ne chercha pas à se questionner davantage et décrocha finalement un sourire spontané. Roh, voyons, il ne pouvait pas être si méchant, celui-là. Après tout, il n’avait pas non plus l’air de vouloir lever la main sur eux, n’est-ce pas?

Ou du moins était-ce ce que conclu l’ainé. Le cadet, quant à lui, demeurait beaucoup plus septique. Comme toujours, il était la tête, et son frère, l’idiot de service. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, n’est-ce pas? Il resserra un peu sa main dans la sienne, et darda un regard beaucoup plus méfiant que celui de son frère qui lui, à son contraire, se montrait beaucoup trop confiant, justement. Finalement, ce fut l’ainé des deux qui pris premier la parole, bizarrement plus content que l’autre.

« Non! Nous ne sommes pas perdus! Ce n’est pas comme si c’était la première fois que nous venions ici. »

Amos tiqua un peu. Pourquoi fallait-il toujours qu’il en fasse trop? Pourquoi fallait-il toujours qu’il ne déroge à toutes les règles posées, hein? Pourquoi, pour commencer, fallait-il toujours qu’il ne fasse absolument tout le contraire de ce qu’il lui disait! L’individu parla de nouveau, bien qu’il sente cette fois que son rouge de frère ne dirait rien. Il avait cette façon de les détailler… Parfaitement identiques? À ces mots, il tourna un peu les yeux vers son frère qui n’avait, de toute évidence, absolument rien compris, pour changer un peu la mise. Finalement, ce fut à son tour de prendre parole, bien qu’il se montre le plus reculé des deux et le moins disponible à faire la discussion.

« Oui, et nous aussi forcément… Ce n’est pas tout ça, mais… »

Mais rien, il ne pu guère terminer sa phrase. Enfin plutôt la laissa-t-il en suspend, dans le vide, signifiant ainsi qu’il ne voyait absolument plus l’intérêt de rester ici. Pourtant, son frère s’entêta. Amos devina pourquoi, évidemment. Même si son ainé avait toujours cherché à lui dissimuler ce détail, il le voyait et s’y montrait compréhensif. Pourquoi ne le serait-il pas? Il en percevait, lui, une forte curiosité, mais tout caché, en même temps, une inquiétude quelque peu sombre. Mais Garcia était un rouge et or. Impossible qu’il ne laisse tomber. Lui, beaucoup plus peureux, serait déjà partie.

Garcia, donc, qui ne lâcha plus l’individu des yeux sentit qu’on tira un peu sur son bras, ce qui l’obligea à jeter un coup d’œil vers son frère qui ne semblait, de toute évidence, pas le plus à l’aise qui soit. Le petit voyant donc ne pu que lui décrocher un sourire qui se voulait doux auquel, évidemment, son cadet répondit, bien que sans grande joie, de toute évidence. Il le sentait bien se tenir derrière lui, ce qui n’était pas vraiment pour changer de ses habitudes, finalement. Et puis, cet homme là, plus il parlait, plus il lui paraissait étrange. On ne demande pas où demeure un gamin. On le connait, point. À moins qu’il ne voulait les reconduire chez eux? Évidemment, le couple de jumeaux si opposait fermement, il n’y avait pas place à la discussion à ce sujet là. Sauf que… Sauf que le petit Garcia, et bien… Il était réputait pour se mettre les deux pieds dans les plats, peu importe la façon, peu importe avec qui, il y arrivait d’une façon ou d’une autre, quoi qu’il en soit.

« C’est Dunn, et non, nous ne… Quoi?! »

Il termina sa phrase dans une exclamation buté presque agacer lorsque son cadet tira plus fort, le faisant même perdre un peu l’équilibre, l’obligeant à reculer d’un pas. Mais ce regard qu’il posait sur lui le laissa perplexe. Il murmura un faible : « Allons-nous en… » avant de finalement lâcher la main de son frère, ce qui lui donna encore plus l’impression que peut-être, oui, peut-être que pour une fois, il devrait mieux écouter au lieu de n’en faire qu’à sa tête.

Évidemment, le jeune garçon n'eut pas non plus nommé le nom de leur mère, de famille beaucoup plus noble et pur que celle de leur père qui se trouvait à n'être qu'un simple moldu.

Dunn... Le nom ne lui disait rien du tout. Ils n'étaient donc pas de la jeunesse dorée, parfait.
Le vampire observait le comportement des deux enfants. Physiquement il n'y avait pas beaucoup de différences entre eux deux mais ils n'avaient pas le même comportement. Le premier semblait plutôt bavard, imprudent aussi. Le deuxième était beaucoup plus réfléchis. Bryndel n'aimait pas beaucoup la façon dont celui-ci le jaugeait, il était tout sauf en confiance !
Comme pour lui donner raison, le méfiant tira son frère par le bras, pressé de l'emmener ailleurs. Le sourire charmeur se figea, pas question qu'ils s'en aillent :

"Pourquoi filez vous si vite ? Il ne faut pas avoir peur de moi."

Sa voix était convaincante, son regard sympathique. Mais il avait toujours ce je ne sais quoi qui faisait froid dans le dos et il était clair qu'il ne les persuaderaient pas comme ça. Haussant les épaules, il perdit patience.

"Un mot, un geste. Et je lui brise la nuque."

Changement radical. Le regard s'est fait glacial, la voix dure.
En une seconde, il s'est glissé derrière les jumeaux. L'une de ses mains s'est refermé brutalement sur le bras du moins méfiant, l'autre a saisit le deuxième par la nuque. Il leur murmure :

"J'ai bien plus de force que ce qu'il semble, ne me prenez pas à la légère."

Il resserre quelque peu ses deux prises, laissant ainsi voir une partie de sa force et de sa détermination. Nul doute qu'il mettra sa menace à exécution si le besoin s'en fait sentir.
Sans leur laisser le temps de se remettre, il se met en marche sans les lâcher. Son pas est rapide et il les pousses devant lui. Les rues sont désertes et ce genre de scène n'est de toute façon pas rare, les passants le prendront pour un père qui ramènent ses enfants turbulents à la maison. Pour peu qu'il y ai des passants. Il continu de murmurer sans ralentir le pas, s'adressant au moins prudent qu'il tient pas le bras :

"Tu aurais mieux fait d'écouter ton frère."

Une nouvelle rue adjacentes. Elles sont de plus en plus étroites et les chances de croiser quelqu'un s'amoindrissent, à moins qu'on ne l'ai vu faire et suivit mais peu de chance. Il grince des dents, de plus en plus assoiffé. Son instinct hurle en lui pour le pousser à jeter tout de suite les enfants à terre pour commencer son office. Mais il le rejette. Il doit descendre dans les catacombes, là il aurait tout son temps et ne risquerait pas d'être dérangé.

Sa prise est de plus en plus ferme, chaque pas qui l'éloigne des regards le rend plus agressif, moins humain. Il ne voit plus des enfants, il voit du sang. La poussée se fait plus rude, l'avenir des jumeaux semble bien compromis. La scène n'est déroulée en un temps record, comme quoi quelques secondes d'imprudences peuvent être suffisantes pour aller vers un destin tragique. Quel espoir leur reste-il ? Une quelconque pitié de la part de la créature ? Espoir infime voir inexistant. Bryndel se fiche bien de l'âge et de la quelconque innocence de ses victimes. Un humain restait un humain et les humains étaient là pour le nourrir lui et les siens. Cruauté ? Pas selon lui. C'était dans l'ordre des choses, il fallait bien que les prédateurs se nourrissent non ? Et les proies étaient là pour ça.

Horrible donc selon les humains oui. Mais naturel selon les vampires qui considéraient ce petit sacrifice de sang comme un dû que les humains se devaient de payer à leur espèce. Dommage que ceux-ci ne soit pas du même avis, cela épargnerait bien des tracas aux deux races.

Ils avaient encore fait quelques pas et Bryndel sentait venir l'heure ou le sang chaud coulerait enfin dans sa gorge assoiffé lorsqu'il dû stopper sa marche. Il fronça les sourcils à la vue de la silhouette qui lui faisait face, à quelques pas. Que venait-elle faire ici ?



HJ : j'ai mpisé Ilona pour savoir si elle voulait te sauver la vie pas de réponse pour le moment. Je te laisse donc mariner encore un peu

S’ils s’étaient une seule seconde attendu à ça? Franchement, non, pas vraiment. Ils s’étaient imaginer une foule d’idées, certes, sur ce que l’homme fasse à eux aurait pu être, exactement. Un grand sorcier, un faux homme, ou plutôt un homme ayant la capacité de se transformer en autre chose. Il y avait aussi cette sensation, lorsqu’ils se trouvaient près de lui. Cet étrange sentiment. Cette force qu’il dégageait et qui avait réussi à effrayer le jeune Amos. Tout ça s’était passé beaucoup trop rapidement pour lui. Pour eux. Rien à faire, les deux gamins n’avaient rien pu faire. Rapidement, l’étrange individu se retrouva derrière eux et avait déjà tendu ses deux longs bras vers les deux enfants. Du coup, et bien… Amos se retrouva suspendu dans le vide, ses pieds se balançant avec énervement, ses main ayant attrapé celle qui le maintenant en l’air, cherchant à la griffer pour qu’il ne libère son coup quelque peu fragile, quoi. Il était beaucoup plus effrayé que son frère, du moins, lançant un regard perdu vers lui.

Pour sa part, Garcia ressentit évidemment la ferme poigne sur son bras, se resserrer sur lui de manière à ce qu’il ne puisse pas s’en libérer. Évidemment, le jeune hérité Griffondor tiqua, tira, se débâtit, mais ne dit rien. Il ne dit rien parce qu’il eut craint pour la santé de son frère. Oui, effectivement, il aurait peut-être mieux fait d’écouter son frère, comme lui dit-il. Il lui lança ce regard haineux, et, toujours sans un mot s’obligea à ne pas avancer, même s’il était beaucoup plus fort que lui, à tenter de lui foutre des coups de pieds dans les jambes. Rien à faire, décidément. Évidemment, il devina presque ce qu’ils allaient leur arriver. Ce n’était pas vraiment comme si c’était la première fois qu’on entendait parler de ce genre d’histoire, de gamin qui disparaît, comme ça, sans laisser de trace. Bien que, dans leur cas, ils étaient sorciers et qu’effectivement, ça ne passerait sans doute pas inaperçu.

Il les tenait toujours lorsqu’il s’arrêta complètement et détourna l’attention d’eux deux. Évidemment Garcia aussi remarqua qu’ils n’étaient plus seulement le petit trio bizarroïde ensemble, mais plutôt qu’il y avait quelqu’un d’autre. Garcia tira encore un coup et s’immobilisa aussi. Il glissa toutefois sa main valide (moi j’ai décidé que c’était la gauche :lol) à sa poche et referma ses doigts fin contre le bout de bois qui lui servait de baguette. Une voix résonna, près d’eux. Une voix de femme qu’il chercha complètement à ignorer, au final. Le rouge tourna la tête vers son frère, toujours suspendu, qui semblait beaucoup plus effrayer. Plus le temps filait, d’ailleurs, et plus il le voyait pâlir. Il n’avait pas trop le choix… Il lui faudrait au moins le libérer. Pauvre Amos… Tout était de sa faute… Sa faute parce que, comme d’habitude, il ne l’avait pas écouté, comme d’habitude c’était son cadet qui avait le plus de soucis, comme d’habitude, il les mettait tous les deux dans le pétrin. Il s’en voulait… Il s’en voulait…

Amos tourna ses yeux vers son frère qui paraissait complètement désespéré. Il voyait clairement sa main, dans sa poche, comme s’il voulait… Ho non, il était malade ou quoi? Il n’aillait quand même pas… Il n’allait quand même pas tenter de… Quoi que, dans leur situation, il n’avait plus grand-chose à perdre sauf leur vie, qui n’allait, d’ailleurs, pas tarder à disparaitre dans le néant si ça continuait. Et la femme qui était intervenu ne faisait que sauver du temps. Oui, ça pourrait peut-être, avec un peu de chance, fonctionner s’ils étaient parfaitement synchro. Enfin, il pouvait le faire, n’est-ce pas? Ils se connaissaient par cœur, après tout.

Il tenait toujours le poignet du monstre de faux homme, d’il ne savait trop qu’elle espèce exactement, de la main droite, en continuant de se débattre un peu, bien qu’il semblait commencer à se fatiguer quelque peu. De sa main gauche, il alla aussi toucher du bout des doigts sa baguette et attendit, dans ce silence, alors que l’individu, lui, venait de porter son attention sur la femme qui venait d’intervenir. Et ce fut dans un geste parfait qu’ils sortirent leur baguettes, en chœur, et la pointèrent ensemble, dans un geste simultané, vers le visage de l’individu, pointant plus particulièrement ses grands yeux verts, trop intenses. Et sur une même voix, en même temps, lancèrent le sort de lumière dans un «Lumos! » parfait. Il n’y avait pas à dire, remarquez bien, que les jumeaux qu’ils étaient n’avaient besoin que d’un regard pour se comprendre. Tout ça dans le but de l’aveugler, pour qu’il ne perde qu’un seul instant la prise qu’il avait sur eux, de manière à ce qu’il puisse foutre le camp, rien de plus, rien de moins.

[HJ: Voilà, je te donne le choix de complètement m'ignorer ou d'accepter de subir le sort u je ne sais trop quoi...]

Ilona Prince... De toutes les créatures existantes sur cette planète, cette femme était bien la personne qu'il avait le moins envie de voir à cet instant précis. Oui bon, soyons clair : en fait il n'avait jamais vraiment envie de là voir celle-là.
Les relations entre la femme d'Astreus est Bryndel était en effet assez houleuse, et-ce depuis la première seconde de leur première rencontre. Le vampire de son coté, en parfait gentleman qu'il était et soucieux de ne pas blesser son ami s'arrangeait toujours pour d'une maintenir une saine distance entre elle et lui, et de deux rester d'une courtoisie polaire à toute épreuve. Rester éloigné et polie donc, c'était la stratégie qu'il avait adopté mais il devait avouer qu'elle ne l'aidait pas beaucoup.

Alors que lui s'arrangeait toujours pour éviter cette femme agaçante, elle ne perdait pas une occasion de venir lui lancer au visage une de ces répliques cinglantes et ridicule. Étrangement et malgré son caractère volcanique, le vampire n'avait pas encore fait la démonstration de l'une de ces colères monumentales. Pour tout dire il se contentait en général de lui répondre avec tout le mordant dont il était capable, lui coupant régulièrement l'herbe sous le pied pour ensuite disparaitre assez rapidement et recommencer à la fois suivante. Etait-ce un jeu ? Peut être bien... Toujours est-il que ni l'un ni l'autre des deux adversaires n'avaient encore déclaré forfait malgré l'intensité du combat. Étrange combat d'ailleurs mais pouvait-il en être autrement entre un vampire à l'égo surdéveloppé et une sorcière persuadée de l'infériorité des créatures ?
Quoi de plus logique donc sachant tout cela que de voir la jeune femme s'incruster insolemment dans la conversation ? Bryndel ne pouvait que s'y attendre bien sur, mais cela ne l'en fit pas moins grincer des dents.

"Je ne pense pas avoir l'obligation de te décrire tout les cotés de mon caractère Ilona. D'ailleurs je ne pense pas avoir la moindre obligation envers toi. Maintenant si cela ne te dérange pas, j'aimerais aller m'attendrir ailleurs."

Mordant, cassant et frigorifiant. Il avait parlé avec une voix d'outre-tombe , une voix qu'il savait glaçante pour un humain et il refit un pas en avant sans lâcher ses proies. Son regard vif défiait celui de la femme, nul doute qu'il n'allait pas s'arrêter et tant pis pour elle si elle restait sur son chemin. Voyant qu'elle ne bougeait pas, il s'apprêta à lui rentrer dedans, espérant qu'Astreus ne lui en voudrait pas trop pour cette petite bousculade, après tout il savait bien qu'elle passait son temps à le chercher non ? Mais n'eut pas le loisir de mettre son plan à exécution.

Les sales gosses...
Habitué à des proies moldus depuis un bout de temps et persuadé que nul enfant sorcier n'aurait le courage de lever la baguette sur lui, il n'avait pas jugé bon de fouilleur leur poches pour les leur retirer. Que craignait-il d'ailleurs ? Qu'ils la lui casse sur la tête ? Peu de chance que des gamins de cet âge connaissent de sortilèges assez puissant pour se débarrasser d'un vampire.
Puissant certes pas. Mais ennuyeux quand même...

Une grimace furieuse déforma le visage de Bryndel lorsque la lumière vive vint lui blesser les yeux. Comme tout ceux de son espèce, il avait une vue plutôt adaptée à la nuit et si il pouvait supporter la lumière, il n'aimait pas beaucoup ça pour autant.
Il fit un pas en arrière, relâchant son étreinte une seconde. Le visage révulsé, tout crocs dehors : il n'avait plus rien d'humain. Espéraient-ils lui échapper avec un sort aussi minable ? Ils n'étaient parvenu qu'a le mettre en colère et ni une ni deux, l'un des gamins alla voler contre le mur le plus proche tandis que le deuxième se retrouvait suspendu par le col, nez à nez avec les dents acérée de la créature.

"Toi je te conseille de rester sage et de dire à ton frère de faire de même sinon je te jure que les choses vont êtres milles fois plus douloureuses."

Il le secoua rageusement avant de s'emparer de sa baguette. Il sembla hésiter un instant à la briser avant de le reposer et de le tirer pas le bras pour se diriger rapidement vers le deuxième gamin étendu au sol pour récupérer l'autre baguette.

"Et maintenant, reste calme toi aussi ou ton frère aura des ennuis."

Il le laissa là, à moitié assommé avant de se retourner vers Ilona, se demandant ce qu'il avait bien pu faire pour s'attirer autant de malchance aujourd'hui.

"Tu es encore là ? Tu veux peut être diner avec moi ?"

Sa voix sarcastique résonna dans la ruelle tandis qu'il la défiait du regard.

Ilona attendit encore un moment avant d’entendre à son tour la douce voix de son interlocuteur. Cela faisait quelques temps qu’elle n’avait pas revu ce dernier et il était fort occupé à première vue. Mais qu’importe maintenant que la conversation était lancée elle ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. La sorcière regarda un instant les deux enfants qui se ressemblaient étrangement. Des jumeaux, elle avait bien vu la première fois, on dit qu’ils ont la capacité de penser la même chose au même moment. Elle se demandait alors comment ils allaient se sortir de cette mauvaise passe, surtout pour celui qui était tenu par le cou. Elle se mit davantage en travers pour mieux discuter avec l’ami de son amant.

Citation :

"Je ne pense pas avoir l'obligation de te décrire tous les cotés de mon caractère Ilona. D'ailleurs je ne pense pas avoir la moindre obligation envers toi. Maintenant si cela ne te dérange pas, j'aimerais aller m'attendrir ailleurs."

La réplique du vampire fit sourire la sorcière, il était encore capable de parler avec un certain mordant. Ah ce qu’elle aimait les discussions houleuses qu’elle entretenait depuis leur première rencontre. Amusant était le terme qui revenait à l’esprit de la jeune femme, quoi de mieux de trouver un terrain de jeu distrayant à partager avec quelqu’un qu’on ne peut pas blairer ? Elle ne fit donc pas attention à tous les termes, seulement ceux qui l’intéresse.

-Dommage, j’aimerai tant savoir si tu es capable de tendresse ? Si ça fait partit de tes attributions, si je puis dire !

La voix froide avec laquelle le vampire lui parlait ne la choqua pas plus que cela, au contraire, prendre ce ton l’intriguait encore aujourd’hui. Il était loin de s’imaginer à quel point elle est pénible. D’ailleurs, ne dit-on pas « qui aime bien châtie bien » ? Ilona n’irait pas à dire qu’elle aime Bryndel mais malgré tout elle aimait le taquiner voire dépasser les limites de la patience du vampire. A de nombreuses reprises, elle en avait fait l’expérience mais la Graymes était persuadée qu’il ne lui avait pas encore montré sa vraie nature. Un air de défi se dessina sur le visage de l’homme, elle maintien le sien.

Ce qui changea les plans de répliquer au défi de son interlocuteur, fut une lumière vive qui est apparue soudainement. En effet, les deux gamins avaient lancé un Lumos combiné, la lumière n’était pas agréable sur le moment. Mais les humains s’adaptaient rapidement contrairement aux vampires qui préféraient l’obscurité. Elle se moqua en frappant ses mains l’une contre l’autre, comme pour applaudir le réflexes des enfants, les féliciter en quelque sorte. Elle l’observa tenter de reprendre ses esprits et diminuer l’intensité du flash. Il reprit bien vite ses esprits et attrapa la proie en fuite.

Citation :

"Toi je te signale de rester sage et de dire à ton frère de faire de même sinon je te jure que les choses vont êtres milles fois plus douloureuses. Et maintenant, reste calme toi aussi ou ton frère aura des ennuis."

Décidément, il était loin d’être patient ! Elle ne pu s’empêcher de se mordre la lèvre afin d’éviter de ricaner plus fort ! Elle se contenta d’observer en silence, une scène dès plus amusante…dommage qu’elle n’avait rien pour immortaliser la grimace de son interlocuteur. Elle aurait eu un point sur lequel appuyer un moment mais bon, tant pis. Finalement, il reporta son intention sur la jeune femme.

Citation :

"Tu es encore là ? Tu veux peut être dîner avec moi ?"

-Bien sûr, je suis en train d’immortaliser ta grimace, peux-tu recommencer pour voir si j’ai bien compris. Pour de ce qui est de ta proposition pourquoi pas, si seulement ça pouvait me donner un aperçu de l’évolution de tes bonnes manières. Il semblerait que ces enfants soient plus malins que toi. Comment peux-tu te laisser avoir aussi facilement ! C’est tellement amusant, je crois que tu ne m’as jamais fais autant rire !!!

Cette fois-ci, elle ne pu cacher sa joie. Un sourire jusqu’aux oreilles se dessina sur le doux visage de la jeune femme. Elle ne quitta pas des yeux son interlocuteur qui devait bouillir de colère. Mais qu’importe, c’était tellement amusant.

[HJ: Désolé si ce post peut paraitre bizarre, excessif ou n'importe quoi d'autre... Me prévenir si c'est mal... mais j'ai voulu jouer son rôle...]

Et ça fonctionna, au plus grand bonheur des jumeaux. Ils le virent grimacer, se mettre encore plus en colère contre eux. Finalement, il relâcha juste un peu son étreinte. Juste assez pour donner un semblant d’espoir, peut-être, à Garcia qui tira un coup sur son bras pour lui faire arracher la prise qu’il avait sur lui. Évidemment, il le tenait bien en main quand même, n’est-ce pas? Mais la colère qu’il eut fut plus forte que les gamins. En un instant, une fraction de seconde, donc, il serra et, sans vraiment se rendre compte de ce qui s’était réellement passé, Garcia se retrouva propulser plus loin, jusqu’à ce qu’il ne sente son corps cogner contre la parois d’un mur et retomber mollement au sol, dans une immobilité totale, sa baguette ayant même roulé un peu plus loin. Il n’était pas inconscient, mais semblait avoir du mal à se mouvoir et semblait complètement sonné, comme s’il ne savait plus très bien ce qu’il faisait là, comme si on l’avait complètement soulé à l’hydromel. KO, donc, le plus téméraire des deux garçons ne put que lever un regard quelque peu embrouillé par toute la confusion soudaine et l’étourdissement qui l’eut pris dû au choque subit.

Amos, quant à lui, subit un autre genre de frustration de la part de l’étrange créature. Il fut lever encore un peu plus dans les airs, alors que l’autre dégénéré de fou le rapprocha de lui à un tel point qu’il pouvait maintenant poser ses yeux verrons, grands ouverts de stupeur, sur les, ma foi, qu’elle dents appartenant à cette, non plus humaine, mais bestiole plutôt répugnante, vu de proche, ainsi. Il n’eut guère le temps de répondre la moindre petite bêtise qu’il se fit littéralement secouer dans le vide puis déposé au sol avant d’être trainer comme un sac crotte vers son frère, un peu plus loin. Il en avait d’ailleurs une de ces soudaines nausées… Lui qui ne supportait pas vraiment d’être trop bousculé, et bien il venait d’être servit. Il entendit bien la femme applaudir pas trop loin et rigoler. De toute évidence, elle et le… le… enfin, il ne savait plus trop ce que c’était, au fond… Bref, ils ne semblaient pas si inconnus l’un de l’autre, et, de toute évidence, leur relation ne semblait pas non plus très prometteuse. Enfin, maintenant, en tous cas, il ne pourrait plus l’attaquer à coups de sortilège complètement ridicule… Il n’avait plus de baguette… Il avait l’air malin, tien. Peut-être que… Peut-être que s’il faisait la discussion tien… mouais, il pouvait toujours rêver.

Amos qui trainait un peu derrière, il fut à son tour forcer d’avancer vers son frère, toujours au sol, qui ne semblait décidément pas aller aussi bien que lui. Un regard vers le corps de son frère, il paru complètement paniqué à la seule idée qu’il puisse être blessé. Avant que l’autre ne l’ai atteint, d’ailleurs, Amos accéléra littéralement le pas de manière à le dépasser, bien qu’il ne pu guère aller bien loin. Lorsqu’il arriva au bout de la distance qu’il puisse parcourir et que l’autre l’empêcha littéralement de poursuivre, Amos tendit son bras gauche vers son frère, comme pour le réconforter, désespéré.

« Garcia, Garcia! Lèves-toi! Restes pas là, crétin de bouque! Debout! »

Le jeune garçon, cadet, ignora complètement la discussion qu’il y avait entre les deux adultes, s’en faisant beaucoup plus pour son jumeau que pour n’importe quoi d’autre. Il perçu la baguette de son frère et mis carrément le pied dessus avant que l’autre idiot ne l’attrape comme il avait fait avec la sienne.

Garcia leva un peu la tête, bien que cela lui semble pénible. Réagir… ne pas rester là… debout… aller… Sa joue voulu enfin se décoller un peu du sol, du sable, de la racaille, et son corps se redresser tat bien que mal. Il perçu son frère avoir mis le pied là où il fallait, se dépêcha de récupérer sa baguette avant de se redresser complètement et de s’adosser au mur. Il lui ferait fasse… Et à la femme aussi, s’il le fallait. Après tout, si elle avait décidé de se moquer de leur sort à tous les deux, il ferait de même à son égard. Il sourit à son frère, toujours maintenu par le bas qui se recula d’un pas en se redressant aussi.

Malgré tout, il ne pointait pas la baguette. Il la gardait baissé et le fixait de ce regard buté et tout ce qu’il y avait de plus déterminé chez un rouge. Le regard de sa mère…

« C’était donc ça… »

« TAIS-TOI! »

Garcia sursauta. Jamais de toute sa courte vie il n’avait entendu son frère hurler contre lui comme il venait de faire. La voix enfantine lui vrilla littéralement les tympans alors qu’il se posait toutes les questions du monde. Se taire? Mais… Mais… Il hésita, observa son frère qui paraissait maintenant en colère. Avait-il peur? Ou… non… Il savait? Il se doutait? Depuis toujours, forcément… Il secoua la tête de gauche à droite et releva un regard brillant vers l’individu.

« Et il saisit les proies, les sentant vibrés, se moquant de ce qu’elles ressentaient, se moquant de ce qu’elles pouvaient être. Parce qu’elles n’étaient que nourriture. Mais il ne les tuera pas. Ce n’est pas leur temps.» Au fur et à mesure qu’il se mit à déblatérer, son regard se vida, se révulsa presque, même… Comme si… comme s’il n’avait même pas conscience de ce qu’il disait. «Mais la magie attire la magie, et les cœur purs attirent les purs. Le monde ne supportera bientôt plus. Il se révoltera. En une grandiose révolution. Les sorciers se sépareront. Et les sanguinaires se terreront. Ils n’auront plus tout pouvoir sur ces êtres qu’ils voient inférieurs, et qui… pourtant… les dominera… Ils… ils… »

Évidemment, le gamin sembla perdre le fil pendant une seconde et retrouver ses esprits. Il perçu le regard presque en larme de son frère qui semblait refuser de vouloir voir ça. Pas encore, qu’il semblait se dire.

Se fut finalement Amos qui leva la tête vers l’homme, et bien que son regard trahissait toutes ses pensées, il tenta le tout pour le tout.

« Mais… Mais… Vous ne comprenez pas? Tout ce qu’il dit devient vrai. »

Il n’en dit pas plus long. Après tout, son frère était effectivement un voyant. On ne savait jamais vraiment ce qu’il voulait dire lorsqu’il avait ce genre de petite crise. On ne savait pas non plus quand et où les évènements se produirait, mais il semblait insinuer que ni lui, ni Amos ne périrait ici même. Évidemment, il avait toujours craint ce don. L’avoir craint parce qu’il avait peur de finir au buché avec son frère et ses parents. Bref, il avait toujours eut la frousse que ça ne se dévoile aux yeux d’autres que les siens. Il insista…

« Toujours. » en tournant légèrement le regard vers la femme, un peu plus loin…

Et Garcia qui semblait plus perdu que jamais se laissa tomber à genou, devant l’individu, et son frère qui paraissait de toute évidence beaucoup plus adulte que lui, en cet instant précis. Et surtout, il était à présent une proie particulièrement vulnérable…

Il avait ignoré totalement sa pique sur ses attributions. Ses capacités ou pas de tendresse ne la concernait pas. Les moqueries sur ses prétendues grimaces par contre ne pouvait pas être ignorées. Il ouvrait déjà la bouche pour lui lancer une réplique bien cinglante lorsque un mauvais pressentiment lui fit tourner la tête vers les jumeaux. A la vue de la baguette dans la main de celui qui était sensé être assommé, il ne pu que se féliciter d'avoir suivi son instinct. Le danger était-il si grand ? Sans doute pas car encore une fois, il y avait peu de chance que des enfants aussi jeunes aient la connaissance de sortilèges très puissants. Toutefois il avait eu la preuve que même des petits sortilèges pouvaient être agaçants, voir dangereux. Il n'était donc pas question de les laisser faire.

En une seconde il avait changé de position, prenant une posture plus agressive et comme prêt à sauter à la gorge du premier qui bougerait. Sa main plongea dans sa poche pour saisir sa baguette, magiquement et physiquement : il était prêt.
Il s'attendait à un sort, s'apprêtant à le bloquer pour pouvoir ensuite lancer le sien. Ce serait la dernière bêtises des deux gosses, leur mort suivrait leur action. Toutefois à la place de l'éclair qu'il attendait, il ne reçu que des paroles. Quoi ? Qu'est-ce qu'il lui racontait celui-là ? Croyait-il vraiment que c'était le moment de leur faire un discours ? Peut être espérait-il attendrir son futur assassin... Si c'était le cas il était clair qu'il n'avait rien compris à la situation. Ce gosse était idiot.

Toujours aussi patient, notre vampire faisait déjà un pas en avant pour faire taire le crétin de service lorsque le visage enfantin se révulsa. La créature s'immobilisa, tête penché et regard curieux. Une prophétie ? Un médium ?
Figé comme une pierre, il écouta les paroles de sa proie sans pouvoir réprimer un curieux frisson quasiment humain qui descendit lentement dans son dos. Bryndel était-il du genre à croire en une prophétie ? Évidemment que oui, il serait carrement idiot de ne pas croire en ce genre de chose, lui qui avait vu sa vie guidée par le destin que lui avait dicté les druides. Combien de fois s'était-il demandé ce qui se serait passé si la prophétie n'avait pas été affirmée ? Quelle aurait-été sa vie si les druide n'était pas venu le voir dans son berceau ? Nul doute qu'elle aurait été bien différente. Et d'une ses parents ne seraient pas mort vidés de leur sang et de deux, il ne serait pas ce qu'il était aujourd'hui.

*Mais ton peuple serait toujours en esclavage...*

Cette voix... Petite voix douloureuse qui avait été celle de sa conscience et qui l'avait poussé envers et contre tout à suivre le chemin qu'on lui avait tracée. C'était-elle même, cette petite voix cruelle qui l'avait poussé à quitter sa sœur pour une nuit. A prendre la baguette de sa mère et l'épée de son père, mort tout deux pour aller combattre une créature qui était tout sauf humaine. C'était cette voix qui avait fait de lui un vampire.
En résumé donc, la prophétie lui avait ouvert une voix et sa conscience l'avait poussé dessus. Il n'avait eu aucun choix et il était devenu le libérateur de son peuple au prix de sa vie et de son âme. Hilarant non ?

Mais ce n'était pas vraiment le moment. Il reprit ses esprits rapidement, ne voulant pas rater un seul des mots prononcés. Décidement, il était écrit quelque part que sa vie et sa mort seraient influencés par des prophéties. Formidable...

Il serra les mâchoires en entendant le gamin prédire la fin des siens. Car c'était cela n'est-ce pas ? Les sanguinaires se terreront... Ah mais ça ! Il connaissait mal la race en question pour oser prédire de telle absurdité ! Le clan Theoran était peut être le dernier mais il n'en restait pas moins puissant, alors pourquoi devrait-il être si près de sa chute ?
Il attendait la suite, espérant y entendre une explication mais fut déçu. Le gamin semblait avoir perdu le fil, la prédiction s'arrêterait là : malédiction !

« Mais… Mais… Vous ne comprenez pas? Tout ce qu’il dit devient vrai. »

Bryndel n'avait pas besoin de cette affirmation du deuxième des jumeaux pour prendre au sérieux ce qu'il venait d'entendre. Il savait reconnaitre un vrai don de voyance lorsqu'il en voyait un et il était clair que pour cette fois il n'y avait pas à se tromper.
Songeur, il en avait quasiment oublié la baguette que tenait toujours le jeune voyant, il réfléchissait.

La décadence des vampires ne pourrait concerner que son clan, puisqu'il était le seul. Donc il ne pouvait pas ne pas voir les choses, était-ce déjà en marche ? Qu'est ce qui pourrait bien causer la chute d'un clan tel que celui des Theoran ? Une nouvelle guerre ? Il n'y avait rien en vue pour la bonne et simple raison qu'ils n'avaient pas d'adversaires à leur mesure. Mais cela pourrait venir, que faire en ce cas ? Le plus logique aurait sans doute été de créer d'autres vampires rapidement pour monter encore en puissance mais...
Et si le danger venait de l'intérieur ? Si ce qui se préparait était une guerre interne ? C'était tout aussi improbable qu'une guerre externe mais pourquoi pas ? Si c'était cela, agrandir encore le clan serait une très mauvaise idée, qui sait si ce n'allait pas être l'élément déclencheur ? Pour le moment le groupe était plutôt soudé après tout...

Voilà un doute qui allait le ronger longtemps, à moins qu'il n'en apprenne plus.
Il tourna un regard différent sur les deux jumeaux, s'attardant sur le voyant qui était tombé à genoux, visiblement épuisé. Il était clair qu'il ne ferait pas d'autres prédictions aujourd'hui. Mais peut être que...
Il lui fallait ce gamin. Son pouvoir était déjà singulièrement développé pour son age, il s'intensifierait avec les années.

Chaque vampire transformé par Bryndel ou sa sœur était soigneusement sélectionné. Ils ne choisissaient que des humains forts ou spéciaux; des gens pouvant leur être utiles. C'était tout de même un minimum pour accéder au cadeau de l'immortalité non ? Bien sur la transformation avait parfois pour effet de changer singulièrement les pouvoirs ou le caractère de la cible mais en général cela restait raisonnable.
Donc ? S'offrir les services d'un voyant pour l'éternité ? Idée intéressante... Bien sur, il devrait aussi transformer le frère sous peine de se mettre à dos le voyant, ce qui n'était pas le but. Mais ce n'était pas un problème...

Sa résolution prise, il passa à l'action.
Sa poigne était toujours aussi ferme lorsqu'elle se referma sur l'un, puis sur l'autre des jumeaux. Il n'avait plus l'intention de s'en servir comme d'un repas mais il faudrait tout même qu'il les emmènent ailleurs. Il murmura, suffisamment bas pour n'être entendu que d'eux deux :

"Vous savez quoi les gosses ? Vous êtes presque... Chanceux."

Etait-ce vraiment de la chance ? Difficile à dire... Les choses n'avaient pas tellement changées en fait, les deux gamins allaient toujours à la mort. Le seul détail modifié était le fait que celle-ci ne serait pas la fin de leur chemin. Donc oui... C'était presque de la chance, ou une terrible malédiction : à vous de voir.
Presque nez à nez avec Ilona qui était resté sur son chemin, il parla d'une voix calme :

"Comme tu peux le voir, les choses s'accélèrent. J'ai beaucoup à faire et mon chemin passe par cette ruelle, écarte toi."

Son regard se fit plus sombre, presque assassin. Il continua d'une voix impérieuse ;

"Je ne me répéterais pas."

La situation était tendue. Que ferait-il exactement ? Il n'avait pas l'intention de tuer la femme de Astreus, il se contenterait donc simplement de l'envoyer voler contre un mur ou un autre, quitte à s'en expliquer plus tard à son ami. Les choses pressait et il ne pouvait pas se permettre de perdre un temps précieux.

Long silence, aucun des quatres acteurs ne bouge. Lentement, le vampire soulève sa lèvre supérieure en une grimace agressive, dévoilant la blancheur de ses canines. Son souffle froid vient frapper le visage de celle qui lui fait face en une tentative effroyable d'intimidation...



HJ : et voilou ^^ (rassure toi Gracia, ce n'est pas parce que Bryndel veut te transformer qu'il aura forcément satisfaction )
On fait entrer Astreus ou vous tenez encore à répondre ?

Astreus avait eu une journée chargée, entre aller vérifier les travaux qu'effectuaient certains de ses serfs sur une route principale et aller vérifier les réserves qui restaient pour la fin de l'hiver pour son fief. Car si être châtelain ou apparenté vous apportait un confort indéniable, cela vous apportait aussi des devoirs et obligations incontournables. Comme ceux de s'assurer que tout un chacun avait de quoi susbister et était en sécurité dans son domaine. Des devoirs et obligations mangeurs de temps, mais qu'Astreus ne dépréciait pas pour autant. Au contraire, il aimait assez être près de ses gens, vérifier que tout se passait correctement sur ses terres et que tout allait pour le mieux chez lui. Mais il en revenait à chaque fois harrassé et épuisé.

Il escomptait ce soir-là apaiser sa fatigue aux côtés de sa chère et tendre épouse... quand il eut la désagréable surprise et la déconfiture de voir un mot tracé de la fine main de sa femme lui indiquant qu'elle était de sortie. De sortie sachant qu'il allai rentrer incessamment sous peu ? Et qu'il aurait peut-être envie d'être avec elle et auprès d'elle ? Bon, certes, ces derniers temps, leur relation était parfois tendue. Voire violente. Principalement de sa faute à lui, qui parfois, je dis bien parfois, perdait tout contrôle en présence d'Ilona. Mais tout de même ! Elle aurait pu l'attendre, non ? Dire qu'Astreus était fâché de cette absence était un doux euphémisme. Et l'aprèsmidi tirait lentement mais sûrement sur la fin ! Heureusement, Ilona avait eu la décence de lui indiquer où elle comptait se rendre. Londre... Ni plus ni moins. Comme si Londres était la porte d'à côté. Certes, il avait encore le temps de s'y rendre, avec le secret espoir de la retrouver peut-être sur le chemin (elle ne pouvait qu'avoir pris le chemin le plus direct et le plus rapide), mais... mais quand bien même il pourrait y arriver avant la nuit, ils ne pourraient rentrer aussi facilement. Un aller à Londres équivaudrait aussi à une nuit là bas.

Pestant alors contre son épouse, qu'il maudissait alors de toute son âme à cet instant, Astreus ne mit guère longtemps pour finalement se décider à la rejoindre. Foi d'Astreus, il la retrouverait et lui ferait savoir son mécontentement. Ou pas... Il verrait ien en temps utile, quand il la retrouvera. Quelle idée de partir seule si loin du domaine aussi ! Espérons que rien ne lui était arrivé ! Et sur se spensées tourbillonantes, Astreus lança sa monture au grand galop, prenant soin d'en prendre une seconde qui servirait de relais à mi-chemin, histoire de ne pas fatiguer outre mesure sa monture malgré la vive allure.

Ce n'est qu'après un long trajet de quelques heures, qu'il parvint enfin au centre de Londres, plus épuisé encore que jamais, excédé et quelque peu enragé aussi, alors que le crépuscule leur faisait cadeau de ses premières lueurs. Heureusement, Astreus avait quelques connaissances en ces lieux, et il put, de questions en questions, retrouver les traces d'Ilona. Elle était effectivement passée par ici il y a quelques temps, elle était effectivement allée dans cette ruelle... et dans celle-ci aussi... et de fil en aiguille, suivant les indices tel un détective en herbe, Astreus retrouva enfin le chemin qu'elle avait pu prendre. C'est avec un étrange soulagement qu'il l'aperçut de loin, au bout de la petite ruelle qu'il venait d'emprunter. Ce soulagement fut toutefois de courte durée quand il vit qu'elle n'était pas seule, mais avec un homme. Un malotru ? Un amant ? Qui venait de parler d'inquiétude ou de jalousie ? Pfff, que nenni ! Juste de l'agacement. Ou pas.

Quoiqu'il en soit, quelques soient les sentiments agités qui habitaient le sorcier, celui-ci avança prudemment, aussi silencieusement que possible, baguette tirée et observa attentivement la scène. Et se stoppa net quand un des jeunes garçons tomba à genoux et émit une étrange... prophétie. Ou quoique ce puisse être d'autre. ce n'est qu'à cet instant qu'il reconnut Bryndel. Et qu'il frissonna quand les mots de la.. la... prophétie prirent enfin un certain sens. La fin d'un clan ? la fin du clan de Bryndel ? Merlin.. il devait avoir mal compris. Impossible autrement, n'est-ce pas ?

Quelque peu stupéfait par la scène étrange qui venait de se jouer devant lui, et par les mots plus étranges encore qui venaient de s'échapper du garçon, Astreus mit un certain temps à enfin réagir de nouveau. Quand il aperçut Bryndel menacer sérieusement et les garçons (voulait-il les transformer finalement ? Ou en faire son repas ?) et son épouse, Astreus se décida enfin à s'interposer.

- Bryndel, fit-il d'une voix basse en se mettant entre le vampire et Ilona, dos à elle, pour regarder droit dans les yeux son mentor. Que se passe-t-il là ? S'enquit-il, sa voix grave ne trahissant aucun trouble, ses yeux sombres vrillant ceux du vampire sans ciller, malgré l'agitation qui faisait bondir son coeur.

Pas un mot envers Ilona. Non, pas un mot. Mieux valait ne rien lui dire pour l'heure, car il n'était pas sûr de pouvoir si bien se maitriser si jamais son regard croisait celui de sa femme. Elle avait ce satané don de le mettre hors de lui et de lui faire perdre tout contrôle...

[HJ : Et voilà, entre deux, à la va vite. Désolé encore pour tout ce retard. Et en espérant que cela vous plaira^^]

[hj: arf, c'est un peu court j'avoue. Je me rattraperais sur le prochain ]

Ilona s’arrêta de sourire un instant, l’un des deux gamins commençait s’agiter et à parler d’une voix bizarre. Elle se contenta d’écouter en silence, tout en jetant un regard de temps à autre à son cher ami, Bryndel.

«Mais la magie attire la magie, et les cœur purs attirent les purs. Le monde ne supportera bientôt plus. Il se révoltera. En une grandiose révolution. Les sorciers se sépareront. Et les sanguinaires se terreront. Ils n’auront plus tout pouvoir sur ces êtres qu’ils voient inférieurs, et qui… pourtant… les dominera… Ils… ils… »

C’était la première qu’Ilona entendit ce qui semblait être une prophétie, elle écouta donc le moindre mot. Ce qui l’étonna encore plus c’était que le deuxième gamin affirme que tout ceci était vrai et que ça risquait de se produire. Encore plus étonnant fut la réaction de Bryndel, en effet, il relâcha la pression au col du premier celui qui avait parlé. Il demanda comme à son habitude, c'est-à-dire « poliment » à Ilona de s’écarter de son passage. Toutefois, comme bonne amie, elle ne bougea pas d’un cil.

-Tu entends ça Bryndel, les sanguinaires se terreront. Il faut te préparer dès à présent.

Et hop, ça faisait longtemps qu’elle rêvait de ce moment là, celui de rabattre le caquet du vampire si prétentieux. Elle afficha un nouveau sourire tandis que le vampire afficha des canines blanches. Ilona préféra reculer d’un pas, seulement par précaution. Avant même que quoique ce soit ne se passe, un bruit derrière eux se fit entendre. La sorcière fut la première à se retourner. Elle vit alors son cher et tendre mari arrivé à pied, tranquillement. Même si elle ne l’avouerait jamais, elle était ravie de le voir arriver et calmer les ardeurs du vampire.

La sorcière était vraiment à l’aise quand Astreus était là surtout quand il y avait une conversation entre son ami et Ilona. Bref, elle fut toutefois déçue en voyant qu’Astreus préféra croiser le regard de son ami, plutôt que le sien. Décidément, il passait toujours avant elle ou quoi ? Presque en colère, elle soupira suffisamment fort pour qu’Astreus entende et seulement lui.

[HJ : je ne suis plus à chevall lol, je l'ai laissé dans un coin le bougre mdrrr]